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Jérôme Hoarau : Bonjour à tous et bonjour Nicolas.
Nicolas Lisiak : Bonjour Jérôme donc.
Jérôme Hoarau : Je suis avec Nicolas Disiac, mon ami et associé à lasemelle.com, qui est aussi médaillé de bronze aux championnats du monde de lecture rapide. Tout à fait. On coorganise ensemble le championnat de France de lecture rapide et de mind mapping. Et justement, là, aujourd’hui, on va parler lecture rapide. Une question revient très souvent dans notre communauté : comment lit-on deux fois plus vite ? Alors, comment ?
Nicolas Lisiak : La première chose, c’est de se rendre compte et puis de calculer sa vitesse initiale de lecture. Donc, commencer par là. Je prends, par exemple, un livre avec beaucoup de textes, sans dialogue. Je lance le chronomètre pendant une minute, je lis, je m’arrête au bout de 60 secondes et ensuite je calcule le nombre de mots que j’ai lus. C’est ma vitesse de lecture actuelle sur ce texte.
Jérôme Hoarau : Donc, grâce à ces mesures, l’indicateur c’est le nombre de mots par minute, comme 200 mots par minute ou 300, c’est cela ? Une vitesse lente ?
Nicolas Lisiak : Moi, par exemple, j’étais un lecteur très lent, lisant 150 mots par minute.
Jérôme Hoarau : OK.
Nicolas Lisiak : C’était pénalisant pour moi car d’autres, même aux études, prenaient beaucoup moins de temps pour lire. Je pensais que c’était figé, mais j’ai découvert bien après que ce n’était pas le cas.
Jérôme Hoarau : À 150 mots par minute, pour un livre de 400 pages, combien de temps ça prenait ?
Nicolas Lisiak : Entre 8, Deezer.
Jérôme Hoarau : OK, pas en continu, en plus ça s’étale.
Nicolas Lisiak : Bien sûr. C’était hyper pénalisant. La moyenne est de 250 mots par minute, mais ça varie d’une personne à l’autre. Il faut se rendre compte que nous avons développé des habitudes de lecture depuis des années. Avez-vous déjà lu quelque chose et divagué avec vos pensées sur autre chose ?
Jérôme Hoarau : C’est à dire, je lis le texte en pensant à ce que je vais manger ce soir ou à ce que j’ai oublié d’acheter.
Nicolas Lisiak : Exactement. Parce qu’un mot clé vous fait penser à autre chose et vous oubliez tout ce que vous avez lu. Notre cerveau peut penser « Je ne lis pas assez vite ». Mais c’est une question de concentration, il y a des études là-dessus.
Jérôme Hoarau : Tu as participé à une étude scientifique à Marseille qui a prouvé qu’un entraînement à la lecture rapide améliore non seulement la vitesse de lecture mais aussi le cerveau.
Nicolas Lisiak : Oui, les exercices de lecture rapide sont aussi des exercices de concentration. Plus on est concentré, mieux le cerveau peut repérer des choses.
Jérôme Hoarau : Et c’est la base de la mémorisation et de l’apprentissage.
Nicolas Lisiak : Exactement. Un cerveau concentré est un cerveau bien. On peut développer cette capacité avec des exercices de lecture rapide.
Jérôme Hoarau : À quoi ressemble un exercice de lecture rapide ?
Nicolas Lisiak : Une chose simple à tester, c’est d’utiliser un guide visuel et balayer le texte ligne par ligne.
Jérôme Hoarau : Comme quand on faisait ECP.
Nicolas Lisiak : Oui, si on commence à divaguer, on s’en rend plus facilement compte. C’est déjà plus actif. C’est très basique.
Jérôme Hoarau : En yoga ou en méditation, il est plus simple de se concentrer sur quelque chose qui bouge, comme un guide visuel.
Nicolas Lisiak : Certaines personnes vont lire deux fois plus vite rien qu’avec ça. Après, il y a les exercices de concentration, comme les rythmes de lecture avec un métronome, par exemple 30 secondes par page.
Jérôme Hoarau : Y a plus qu’à, comme on dit.
Nicolas Lisiak : Exactement.
Jérôme Hoarau : Il y a plein d’autres exercices et des programmes d’entraînement du cerveau.
Nicolas Lisiak : Nous avons une méthode complète sur lasemelle.com, avec des niveaux de praticiens en lecture rapide.
Jérôme Hoarau : C’est un programme qui développe de nombreuses compétences et agilité cognitive. Si vous avez envie d’en savoir plus, le lien est sous la vidéo.
Nicolas Lisiak : En conclusion, pratiquez la lecture rapide, votre cerveau vous dira merci.